A 18 ans, le junior finistérien formé à l’UCP Morlaix rejoint l’effectif DN1 du VCP Loudéac pour la saison 2019. Particulièrement actif lors du Championnat de France, pilier de la sélection junior du Comité de Bretagne et 2e de la Flèche Plédranaise mi-septembre, le lycéen de Terminale ES installé à Scrignac souhaite poursuivre sa progression en découvrant la catégorie Elite, avec une idée derrière la tête…
Attiré par le lien étroit existant entre le VCP Loudéac et son grand frère le Vital Concept Cycling Club, le Champion du Finistère Juniors a la tête sur les épaules mais pas froid aux yeux, conscient que le fossé entre sa catégorie actuelle et celle qui l’attend ne se franchira pas en un claquement de doigts. «Il va falloir s’accrocher, reconnaît le Breton au format menhir (1,79 m, 65 kg). Il faut se mettre dans la tête qu’il existe une différence entre les grandes épreuves Fédérales Juniors et les courses Elite, mais Steve Arbault, le directeur sportif du VCP Loudéac, m’a bien expliqué que le club souhaitait former de jeunes coureurs sur la durée et ne nous demanderait pas à nous, Espoirs 1, d’être performant dès la notre première année à ce niveau.»
Potentiel pas encore exploité
«C’est exactement cela, confirme Steve Arbault. Yann est, comme les autres Espoirs 1 du club, encore occupé par ses études et c’est essentiel. Nous ne demanderons jamais à un coureur de tout lâcher pour le vélo. L’objectif du club est de former des sportifs qui, après trois, quatre ans dans les rangs Espoirs à nos côtés, aient plusieurs options pour choisir un métier, dont celle de devenir coureur cycliste professionnel. Yann est un garçon hyper simple, charmant et qui n’a pas encore exploité son potentiel. Son gabarit et ses performances cette année le promettent à un bel avenir mais nous voulons prendre notre temps avec lui. Il aime faire la course, mais appréhende sans doute un peu de débuter chez les Elite. Qu’il ne s’en fasse pas, nous saurons le guider et l’amener dans les meilleures conditions vers le niveau requis sur les courses auxquelles l’équipe participera.»
«Le VCP Loudéac s’alignera sur des épreuves internationales et parfois montagneuses, relève le jeune homme qui avoue avoir débuté le vélo après avoir vu son modèle Pierre Rolland triompher à La Toussuire sur le Tour de France 2012. Steve m’a notamment parlé du Tour du Val d’Aoste, qui fait référence chez les Espoirs et que j’aimerais découvrir. Je pense aussi à Paris-Roubaix Espoirs, à d’autres courses d’un jour ou à l’Estivale bretonne, qui se dispute sur mes routes, et toutes les épreuves de fin de saison. » Yann sait que la patience sera l’un de ses principaux atouts début 2019 et compte sur le soutien de ses coéquipiers pour s’adapter au niveau d’exigence que son nouveau monde exigera. « Dans un premier temps, il va falloir penser collectif et suivre les conseils de nos deux capitaines Julien Guay et Thomas Girard, puis arrivera un jour, je l’espère, où ce sera à notre tour d’être en première ligne. J’aimerais passer un cap, voir ce dont je suis capable en Elite puis, pourquoi pas, avoir un jour la possibilité de passer professionnel ?»
L'idole Pierre Rolland
Baroudeur qui passe bien les bosses, le 9e de la Ronde des Vallées (organisée par le VCP Loudéac) et 7e d’Arguenon-Vallée Verte en 2018 n’a pas peur d’attaquer de loin et reconnaît attendre rarement le dernier moment pour tenter de faire la différence. Voisin de Pierre Benech, autre Finistérien sortant des rangs Juniors et futur coureur de la DN1 du VCP Loudéac, Yann a trouvé un compagnon d’entraînement avec lequel le feeling passe déjà bien. «Nous avons roulé ensemble la semaine passée et prévoyons d’effectuer notre préparation physique générale ensemble, avant de nous rendre ensemble aux rassemblements à Loudéac ou ailleurs.»
Cet ailleurs se nommera parfois Theix-Noyalo, où le Centre de Performance du Vital Concept Cycling Club est installé. Là-bas, le nouveau pensionnaire du club costarmoricain croisera régulièrement les membres de l’effectif professionnel Glaz et Noir, parmi lesquels un certain Pierre Rolland. Enfin, Yann adressera alors ses premiers mots au coureur orléanais, qui ne manquera pas de lui distiller quelques conseils. A quand un nouveau slogan «Attaque de Yann Plusquellec !» au plus haut niveau français ?