Majeur depuis tout juste une semaine, le longiligne coureur de Loire-Atlantique intègrera la DN1 du VCP Loudéac au 1er janvier 2019. Conscient du fossé qui sépare la catégorie Juniors de l’Elite amateur, le jeune homme formé à l’US Pontchâteau a soif de découvertes et espère s’intégrer au mieux dans le collectif costarmoricain.
«L’an prochain, je découvrirai pour de bon le vélo dans sa dimension «sport d’équipe». Dans les catégories jeunes, les qualités individuelles sont prépondérantes. Là, ce sera un autre niveau et je tâcherai de jouer la carte du collectif.» Ralenti par une fracture d’une vertèbre au printemps 2017, le jeune homme a mis du temps à se reconstruire et s’apprête à tourner le dos pour de bon à ce douloureux souvenir. «Je me ferai enlever broche et vis le 22 octobre, explique le pensionnaire du Pôle Espoirs de la Roche-sur-Yon, actuellement en Terminale pour passer un Bac Pro Commerce. J’espère que cela me libérera totalement et me redonnera la souplesse que j’ai un peu perdue.»
Une marge de progression pour «Yaya»
Invité au stage organisé par le Vital Concept Cycling Club en Corrèze au mois de juillet dernier, le jeune Ligérien a eu l’occasion de côtoyer l’effectif Glaz et Noir et de s’entretenir avec Steve Arbault, le directeur sportif du VCP Loudéac. «Steve m’a parlé du projet que le Club met sur pied et du calendrier qui attend la DN1 la saison prochaine. J’ai bien noté que l’équipe participera sans doute au Tour du Val d’Aoste, à la Ronde de l’Isard et à d’autres courses en montagne…» 22e de la Classique des Alpes cette année après avoir fait partie de la première échappée du jour, Joalland l’attaquant est taillé pour les cols (il mesure 1,75m pour 60 kilos) et a hâte de découvrir ce nouveau terrain de jeu. «Je ne me prétends pas encore pur spécialiste mais j’aime grimper et je pense avoir une bonne marge de progression.»
«Yaël a d’autre qualités que celle de grimper, précise son Steve Arbault. Il a terminé 4e du Tour de la Vallée de Trambouze, une manche de la Coupe de France Juniors, en prenant notamment la 5e place du contre-la-montre. Il roule vite mais il est certain que son profil de grimpeur nous intéresse. Nous souhaitons former des coureurs capables de performer sur les plus grandes courses internationales dans la catégorie Espoir, y compris en montagne. Tout cela prendra du temps, comme l’apprentissage du haut-niveau par Yaël. La saison 2019 lui permettra, comme à tous les plus jeunes de l’effectif, de découvrir la catégorie Elite, son calendrier et son niveau d’exigence. A lui d’y jouer les premiers rôles en Espoir 2e ou 3e année.»
«Amoureux de la Bretagne, je ne me voyais pas signer ailleurs !»
Aussi généreux sur le vélo qu’en dehors, le fougueux «Yaya» sait pertinemment qu’il lui faudra apprendre une nouvelle façon de courir… et de vivre sa passion. «J’ai tendance à en faire trop et il m’en manque souvent un peu en fin de course. J’ai conscience qu’en première année Espoir, je risque de vivre mes premières vraies galères mais cela me permettra de voir ce dont je suis capable dans le vélo. A mon avis, en fin d’année prochaine, je serai fixé sur mes capacités. Je saurai si je peux faire carrière ou non.»
A Loudéac, Yaël retrouvera son ancien compagnon de chambre du Pôle Espoirs, Maxime Chevalier, lui aussi issu de l’US Pontchâteau et aujourd’hui stagiaire au Vital Concept Cycling Club. «Maxime m’a beaucoup parlé de son expérience. Cette saison, pour sa première année Espoir, il a travaillé pour ses leaders et c’est ce qui m’attend. L’effectif s’annonce tellement beau, avec des coureurs chevronnés, costauds et prometteurs, que je n’aurai aucun mal à rouler pour eux. Le VCP Loudéac a une force collective, une réputation qui donne envie de le rejoindre et de s’y fondre rapidement. En bon amoureux de la Bretagne, je ne me voyais pas signer ailleurs !»
En Breton, «Bienvenue Yaël» se dit «Degemer Mat Yaya».