Maxime Cam débute 2018 par un podium

Pour la première de la saison, les rouge et noir du VCP Loudeac étaient motivés à bien faire du côté des Essarts. Le vent acteur attendu de l’épreuve aura tenu son rôle, provoquant la décision. Maxime Cam a su sortir son épingle du jeu. Résumé.

Ils étaient près de 150, dossards épinglés dans le dos, huile camphrée sur les cannes, prêts à en découdre face aux routes escarpées et tortueuses du bocage essartais. Rapidement, deux hommes tentent leur chance. Ils filent, prennent jusqu’à deux minutes d’avance et occupent la tête pendant près de 100 kilomètres. Mais plusieurs formations se réveillent. L’écart diminue et la dernière ascension du sanctuaire plonge la course dans une nouvelle phase.

Le peloton avale les fuyards et les cartes sont redistribuées. Sur ce plateau exposé au vent, soufflant de côté, la différence s’opère. 16 hommes se trouvent dans la première bordure. Parmi eux, Maxime Cam représente le VCP Loudeac. L’ancien professionnel, recrue hivernale des Rouge et Noir, a senti le bon coup. Au côté d’équipes représentées en nombre, le plus âgé des Cam attend son heure. L’écart ne monte jamais au-dessus de la minute. Différentes équipes se succèdent à la barre du peloton au sein duquel nos coureurs sont à l’affût. Il reste moins de 30 kilomètres à parcourir. 

Maxime Cam décide alors de secouer le cocotier. Une manière de se tester et de voir la réaction de ses adversaires alors que le groupe principal ne pointe plus qu’à 30 petites secondes. Le mano à mano est engagé. À l’entame de la dernière boucle de 11 kilomètres, l’échappée explose. Trois hommes se dégagent : Ferron, Hurel et Cam ! Le trio s’en va mais l’entente n’est pas optimale. Valentin Ferron en profite et file à la victoire. Maxime Cam termine deuxième au prix d’un ultime effort. Une jolie manière d’entamer la saison et de lancer le VCP Loudeac sur les meilleurs rails.

Réaction de Maxime Cam - 2e de la première étape des Plages Vendéennes

«À 55 kilomètres de l’arrivée, Sojasun Espoir était bien organisé en tête de course et a fait exploser le peloton. Je me retrouve dans la bonne cassure. Lors de la première ascension du sanctuaire, j’avais remarqué que ça pouvait casser sur le haut, avec le vent de côté. J’ai donc veillé à être bien placé à cet endroit du circuit.

C’est dans le dernier tour de 11 kilomètres que la différence s’est faite. Tout le monde ne roulait pas devant. Quand on a vu que le peloton ne revenait pas, ça a attaqué. Je suis allé chercher Ferron et on s’est retrouvés à trois devant. J’ai passé un gros relais et ça ne collaborait plus. Le Vendée U attaque à 1500 mètres de l’arrivée. Dans la tête, pas mal de choses passent. Est-ce qu’il faut y aller ? Temporiser ? Je pensais que l’on pourrait rentrer avec Tony Hurel. Je me suis retrouvé seul dans les 800 derniers mètres. Avec le vent de face, j’avais encore un petit espoir mais il a bien résisté. Il était fort !

Le début de saison est toujours spécial. Avec le temps que l’on a eu, c’était difficile d’avoir des sensations. Chaque année, j’ai hâte de reprendre la compétition, de raccrocher un dossard. J’espérais avoir les cannes aujourd’hui et ça a bien répondu, je suis content. Je ne dispute pas la manche de Noirmoutier, mais j’enchaînerai les quatre dernières épreuves de ces Plages Vendéennes.»

Réaction de Pascal Harnois - Directeur sportif du VCP Loudeac

«Ce fût une reprise comme on pouvait s’y attendre. Malgré le peu de vent qu’il y avait, c’était suffisant pour faire la différence, sur le replat, au sommet de la côte. Maxime (Cam) a assumé son statut et montré qu’il était en bonne condition. Nos petits jeunes découvrent les épreuves Élites avec du placement et un jeu collectif à mettre en place. On s’attendait plutôt à un sprint de 20 ou 30 bonhommes avec Cyrille Patoux en carte maître. Finalement, ça s’est décanté et on a assisté à une arrivée éparpillée. Les éléments moteurs de l’équipe doivent tirer le groupe vers le haut, en faisant des performances et ainsi donner l’envie aux autres de se surpasser.

Noirmoutier risque être dur. La vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain. Aujourd’hui était une bonne mise en jambes pour les coureurs, certains ont pu voir les erreurs à ne pas faire et les points à progresser. Demain (dimanche) c’est une épreuve type des Plages Vendéennes avec du vent attendu dans les marais salants. À suivre.»

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